Vendredi 18 novembre 2022 – Besançon – Le bus se gare devant le Théâtre Ledoux et laisse descendre une ribambelle d’élèves au pas dynamique. Deux classes de 5e venues du collège Gustave Eiffel de Fraisans viennent assister à la dernière répétition de l’Orchestre Victor Hugo-Franche-Comté avant le concert du soir. Au programme de cette matinée : Berlioz et sa fameuse Symphonie Fantastique. La veille, des élèves bisontins de 3e (collège Lumière) et de 2nde (lycée Pergaud) ont pu vivre cette même expérience : assister à une séance de travail de l’Orchestre.
Mathilde Miguel, chargée d’action culturelle à l’OVH, accueille ce public curieux et motivé. À l’aide d’un affichage sur écran, elle commence par des rappels sur la composition d’un orchestre symphonique, la définition d’une Générale… Les élèves lèvent la main et participent activement : ils en savent déjà beaucoup !
Avant d’entrer dans la salle, Mathilde leur rappelle le caractère exceptionnel de cet accès qui leur est réservé à une séance de travail ordinairement interdite au public. Par ailleurs, durant la quarantaine de minutes que dure la répétition, la classe pourront bénéficier d’une « médiation volante » : pour toute question, il leur suffira de lever la main afin que la médiatrice se déplace auprès d’eux pour leur apporter des informations « à chaud ».
Mais que fait donc le tubiste ?
Lorsque les collégiens entrent dans la salle, la scène est encore vide. Les musiciens arrivent peu à peu, chauffent leurs instruments, en vérifient la justesse, exécutent des passages difficiles, le tout dans une joyeuse cacophonie. Lorsque le chef arrive, c’est le moment de s’accorder. Le violon solo donne le la… La répétition va pouvoir véritablement commencer.
Les élèves s’étonnent : « Pourquoi l’orchestre est-il disposé en cercle ? » « Pourquoi tous les instruments ne jouent-ils pas ? » « Mais que font les percussionnistes ou le tubiste qui attendent et semblent un peu s’ennuyer ? » (Au point que le tubiste a relégué son instrument sur le côté pour pianoter sur son smartphone, pendant que les « cordes » elles, s’activent…)
Pour sa part, le chef assistant s’est installé en hauteur, derrière les élèves. Il est muni de son « conducteur » avec lequel il peut embrasser d’un seul coup d’œil l’ensemble des partitions de tous les pupitres. Dans ces circonstances, sa mission est d’être « l’oreille » du chef en vérifiant l’équilibre des sonorités dans la salle.
Un bilan avec le chef assistant
Les quarante minutes d’écoute se sont déjà écoulées et les élèves sortent de la salle sur la pointe des pieds tandis que la répétition se poursuit sans eux. Ils se retrouvent dans le Foyer du Théâtre pour un nouveau temps d’échange, cette fois-ci, avec Laurent Comte, le chef assistant, qui répond à leurs questions les plus diverses tout en leur rappelant l’histoire racontée par La Symphonie Fantastique, une œuvre où Berlioz met en scène sa propre histoire, celle d’un musicien qui tombe fou amoureux d’une artiste qui l’ignore. Laurent Comte insiste également sur l’importance de connaître ces grands compositeurs français qui font partie de notre patrimoine : Berlioz, mais aussi Bizet, Debussy, sans oublier Ravel, dont le fameux Boléro est joué toutes les quinze minutes dans le monde !
Un dernier exercice est proposé aux élèves. Afin d’expérimenter de façon concrète le métier de musicien et de chef d’orchestre, une élève est chargée de donner la pulsation, que tous vont devoir suivre. On applaudit. « La matinée vous a plu ? » demande Mathilde. La réponse est unanime : » Ouiiiii ! »
