Au lycée Pierre-Gilles de Gennes, à Cosne-sur-Loire, des classes sont parties en voyage scolaire. La semaine a été banalisée pour la petite vingtaine d’élèves qui restait sur place. Aussi, la documentaliste, Nina Da Rocha-Huard et l’enseignante en lettres modernes, Aurélie Jedinak,ont proposé un projet original : et si on tournait un film ?
Explication des techniques cinématographiques de base, plans, angles, mouvements de caméra… l’apprentissage de ces rudiments a abouti à l’écriture de deux synopsis qui ont été soumis au vote des élèves.
Une fois l’histoire choisie et développée en scénario, il a fallu travailler sur la pré-production : choix des acteurs, des costumes, des accessoires, repérage des lieux, organisation des jours de tournage et des moyens de transports pour se rendre à l’extérieur du lycée.
Les élèves ont pu avoir l’appui technique avisé de Mickaël Rabibisoa, de l’association auxerroise Panoramic, qui leur a en outre fait une présentation des différents métiers du cinéma. L’idée était que chaque jeune puisse découvrir les métiers de réalisateur, perchman, script, clapiste, cadreur, assistant caméra et metteur en scène d’une façon concrète, en s’essayant aux différents postes pendant la semaine.
Plusieurs jours de tournage, au lycée, à l’arrêt des bus et au lieu-dit Port Aubry ont été nécessaires.
L’un des élèves a composé une partie de la musique du film.
Du temps de réflexion et de débat a été consacré pour trouver le titre du film, et pour l’élaboration de l’affiche.
Si les élèves ont pu « trouver le temps long, notamment lors de la préparation du tournage des scènes et lorsqu’il fallait les tourner plusieurs fois », ils s’accordent tous à dire que cette expérience a été menée dans une bonne ambiance, et qu’elle fut enrichissante : découverte de l’envers du décor du cinéma, apprentissage des mots du jargon cinématographique et expérimentation des métiers.
« On a pu comprendre que les choix que l’on fait ont des conséquences sur ce qui sera perçu par le spectateur. Par exemple, la musique peut changer la perception d’une scène selon si elle est douce ou rapide. »
« Nous avons aimé le dynamisme de cette semaine et le fait que le film est le travail d’un collectif, que la tâche de chacun a permis de produire une œuvre commune. »
