Pour ses dix ans, le MuséoParc Alésia a sorti de ses réserves une centaine d’objets qui n’avaient encore jamais été exposés. Cinq classes et trente habitants ont été invités à écrire ces témoignages du passé leur évoquaient. Qu’il s’agisse d’ustensiles ressemblant à ceux d’aujourd’hui, de simples fragments ou d’objets mystérieux, chacun a projeté son regard contemporain sur des objets deux fois millénaires. Un regard ludique, impressionniste ou plein d’intérêt, loin de l’approche scientifique de l’archéologie.
À partir de cette exposition, le MuséoParc propose à des classes une immersion dans le travail d’un archéologue afin de déterminer les grands principes qui régissent le travail de recherche. Les élèves appliqueront ces principes afin de réaliser une exposition d’archéologie du futur au MuséoParc Alésia, sur le modèle de celle réalisée par Sophie Calle et Jean-Paul Demoule au Musée d’Orsay. Cette exposition prendra la place de l’exposition temporaire Veni, vidi, choisi, en utilisant la même scénographie, afin de montrer la continuité des deux démarches.
En réfléchissant au regard que porteraient des archéologues du futur sur des objets représentatifs de notre quotidien, les élèves pourront se décentrer et dégager les grands principes de l’archéologie (observation, mise à distance, tri et recoupement des informations, etc…). Que comprendra-t-on en effet d’un téléphone portable dans 150 ou 200 ans ? De nos salles de classes, nos voitures dans plusieurs centaines d’années ? Autant de questions que les élèves aborderont.
Déroulement prévisionnel
Dans une démarche dynamique d’allers et retours dans le temps, les élèves visiteront d’abord l’exposition temporaire. Ils y découvriront les objets ressortis des réserves, les textes correspondant aux projections et les cartels qui établissent une vérité archéologique.
Ensuite, accompagnés d’un médiateur, les élèves travailleront à la réalisation de fiches d’inventaire à partir d’objets à la fois récents et déjà oubliés, utilisés par leurs parents et leurs grands-parents. Le médiateur les aidera à développer les réflexes de l’archéologue.
Pour finir, les classes participantes seront accompagnées dans la réalisation de l’exposition. Les élèves choisiront des objets de leur quotidien qui ont une forte résonance avec nos modes de vie. Ils imagineront la fiche d’inventaire imaginaire par un archéologue du XXIIIe siècle. Le médiateur aidera ensuite à emballer les objets afin qu’ils rejoignent le Musée.
