« Zita, des Glaneuses » – Installation au Musée des Maisons comtoises

L’artiste plasticienne Léa Dordhain, diplômée de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon, inscrit sur la ligne de crête du musée son interprétation du célèbre tableau Des glaneuses de Jean-François Millet (1857). Elle développe plus largement le propos initial de cette œuvre qui se rattache à l’histoire de l’art et la ruralité en incluant sa propre histoire familiale. À la fois monumentale (550 x 200 x 150 cm) et fragile (réalisée en bois de forêt), cette première silhouette singulière et accueillante sera bientôt épaulée par deux autres sujets dans les deux années à venir.

Mêlant réflexions sur le patrimoine et sur les enjeux contemporains, le travail de cette jeune artiste semble particulièrement bien adapté à nos élèves dans le cadre de l’EAC.

Présentation de l’œuvre par l’artiste

Attachée au caractère transmissible et collectif des objets et des lieux, et touchée par leur fragilité, leur potentielle perdition, je me sens investie d’une mission. Celle d’accorder de l’importance, de participer à la résilience du patrimoine qui m’entoure. Qu’il soit artistique ou historique, à travers des objets symboliques et des lieux emblématiques que je me réapproprie, je tente de faire dialoguer mémoire individuelle et imaginaire collectif. 
Mon travail questionne notre rapport au temps et au paysage. Dans une société de l’immédiateté et de l’opulence rattrapée par des dérèglements environnementaux, j’ai fait le choix de prendre le temps de produire avec mes mains et des outils rudimentaires. Entre mélodrame et romantisme, empreint d’une rusticité certaine, je ne cherche pas à faire l’apologie d’un monde passé mais plutôt de dessiner le portrait d’un monde qui s’efface.