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Collège Les Lentillères - Dijon

Le théâtre reprend ses droits au collège Les Lentillères

Après une pause contrainte de presque un an et demi en raison du contexte sanitaire lié à la Covid 19, l’option théâtre du collège Les Lentillères a repris ses activités tout en se renouvelant et en se réinventant. Ce fut également l’occasion de poursuivre des projets théâtre mis entre parenthèses.
Sur le modèle d’une classe à horaires aménagés théâtre

Depuis la rentrée dernière, l’atelier théâtre n’est plus ouvert à tous les niveaux du collège. Seuls les élèves de sixièmes ont été concernés et sous la forme d’une option de deux heures par semaine, le mardi en fin de journée, après les cours. L’expérience est vouée à se prolonger sur les quatre niveaux du collège pour assurer un vrai parcours dramatique aux élèves :

  • Initiation aux techniques du jeu d’acteur : apprendre à se mettre en jeu, à se concentrer, à mémoriser, à développer des capacités vocales et corporelles, à canaliser et transmettre leur énergie.
  • Appréhension de l’espace théâtral et de l’espace scénique. Faire l’expérience de la relation à un public
  • Devenir un spectateur (fréquenter les œuvres du spectacle vivant)

Cette année, les apprentis comédiens ont travaillé sur la pièce de Suzanne Lebeau, « Le Monstre » tirée du recueil Contes de la vie réelle. Une restitution a eu lieu le mardi 14 juin à 19h00 au Théâtre Mansart.

Un atelier théâtre pour les élèves allophones du dispositif UPE2A

Autre nouveauté cette année, les élèves allophones du dispositif UPE2A ont vu deux heures de théâtre faire leur entrée dans leur emploi du temps. Les objectifs sont divers : travail sur la voix ; travail sur le corps ; bien-être ( confiance en soi), apprentissage de la respiration ; prise en compte de l’autre ; immersion totale dans la langue française par la voix et le corps ; intégration des élèves allophones. 

Un partenariat fécond et durable avec le Théâtre Mansart de Dijon

Depuis maintenant huit ans, les élèves vivent une expérience unique. En effet, ils se rendent chaque mardi au Théâtre Mansart pour répéter et désormais le jeudi pour les élèves d’UPE2A. Ainsi, en fréquentant régulièrement le Théâtre Mansart, ils ont l’opportunité de découvrir les différents métiers du théâtre, ce qui s’inscrit parfaitement dans leur parcours avenir. En outre, ils rencontrent des artistes et des professionnels du théâtre, et notamment Émilie Faucheux, comédienne et metteuse en scène, avec qui leur professeur, Benjamin Girault, en charge de l’option, travaille depuis plusieurs années.

École du spectateur et midis Molière : les prémices d’un partenariat avec l’INSPE de Dijon 

Cette année a également vu fleurir des actions communes avec L’INSPE de Dijon.

Les élèves de la classe de sixième E ont notamment assisté en février dernier à une représentation de La vraie télépathie, d’Antonio Carmona, dans une mise en scène de Christian Duchange. À l’issue du spectacle, les élèves ont pu discuter de la pièce avec l’auteur, le metteur en scène mais aussi le comédien Hugues De La Salle. Les aventures de Lucas et son goût prononcé pour la télépathie, sa rencontre avec Jéricho, l’élève paria du collège, qui contre toute attente devient son meilleur ami, n’ont pas manqué de questionner les élèves.

En outre, dans le cadre des midis Molière organisés par l’INSPE de Dijon pour célébrer l’anniversaire de la naissance de Molière les 29 ,30, 31 mars et 1er avril 2022, les élèves de l’option théâtre sont venus eux aussi célébrer Jean-Baptiste Poquelin en rappelant la douce tradition de la Comédie-Française : chaque année, les comédiens du Français commémorent le 15 janvier la date du baptême de Jean-Baptiste Poquelin d’une manière très particulière. En effet, comme toutes les vieilles dames, La Comédie-Française a ses charmantes habitudes et ses immuables rituels. Ainsi, selon la tradition, les membres de la troupe viennent au complet, selon l’ordre de préséance, déclamer une réplique de Molière.

Challenge scénographique autour de Cosi Fan Tutte de Mozart à l’Auditorium de Dijon

 

L’Opéra de Dijon a proposé à différents collèges de s’affronter dans un challenge scénographique en imaginant une maquette pour mettre en scène l’opéra Cosi fan tutte de Mozart. C’est avec brio que les élèves de 6e E ont remporté le premier prix avec une proposition originale et audacieuse : Cosi Fan Tutte chez les extraterrestres !

« Alors Mesdames et Messieurs : COSI FAN TUTTE ?

Qu’est-ce que cela signifie ?

L’univers du bonheur ?

L’opéra féérique ?

Vis l’instant présent ?

Le lieu de la musique ?

NON ! Cela signifie : elles sont toutes les mêmes !

Prenez deux jeunes amants, vantards et un peu trop sûrs d’eux

Chacun convaincu que sa bien-aimée est incomparable

Ajoutez un vieux malin décidé à leur donner une leçon

Toutes les femmes sont infidèles !

Pour nous, cette vision de la femme est archaïque :

Tout droit héritée de la Bible : Ève la méchante tentatrice !

Ou encore de l’Antiquité :  Pandore la séductrice !

Une vision du monde qui au XXIe siècle nous parait parfaitement EXTRATERRESTRE !

C’est pourquoi nous avons décidé de transposer l’action de Cosi Fan Tutte à des années-lumières dans l’espace sur une autre planète, chez des extraterrestres. »

C’est avec fierté qu’ils ont savouré leur victoire en assistant à la répétition générale de l’opéra de Mozart à laquelle ils ont également pu inviter leurs camarades de 5e de la section arts plastiques.

Projet Starter, « Croire aux fauves » avec la Compagnie Ume Théâtre

Interrompu l’année dernière en raison de la crise sanitaire, le projet starter autour de la création « Croire aux fauves » de Nastassja Martin, mise en scène par Émilie Faucheux de la Compagnie Ume théâtre, a pu reprendre cette année avec la classe de 3eD

Croire aux fauves, qu’est-ce que c’est ?

Au départ Croire aux fauves est un récit autobiographique de Nastassja Martin, publié en 2019. Il narre à la première personne la rencontre de l’autrice, anthropologue de métier, avec un ours dans les montagnes du Kamtchatka, dans l’Extrême-Orient sibérien. La “rencontre”, comme elle aime l’appeler, est tragique car le fauve lui arrache une partie du visage. Il s’agit pur tant pour elle du point de départ d’une renaissance tout aussi onirique que poétique.

Plusieurs étapes pour ce parcours Starter

Le 9 mars 2022, Émilie Faucheux, metteuse en scène et comédienne, vient donner des clefs de lecture aux élèves pour son spectacle. Elle met notamment en lumière le lien entre le texte et la partition musicale qu’elle a choisi d’ajouter.

10 mars 2022 : Émilie Faucheux n’a pas perdu de temps, elle est revenue voir les élèves pour jouer son spectacle mais cette fois, elle n’était pas seule, elle était accompagnée de Michael Santos, son acolyte musicien.

Suite à la représentation au collège, les élèves ont étudié plusieurs textes autobiographiques : Montaigne, Rousseau, Pessoa, Leiris ou encore Hélène Baer. Puis ils commencé à écrire, ils ont essayé de voir ce qu’ils aimeraient dire, alors ils ont imité Pérec et son fameux « Je me souviens ».

De fil en aiguille, ils se sont mis à écrire à plusieurs mains de manière polyphonique une expérience autobiographique surprenante comme dans Croire aux fauves.

Mais, bien évidemment, comme dans tout récit autobiographique digne de ce nom, la frontière entre le vrai et le faux a été parfois mince.

Le 25 mai et le 1er juin 2022, Émilie Faucheux et Michael Santos sont revenus au collège pour écouter les textes des élèves mais surtout pour les mettre en voix et en musique comme dans la mise en scène de « Croire aux fauves ».

Le 10 juin 2022, les élèves de 3e ont présenté leurs textes mis en voix et en sons dans leur salle de français transformée en lieu théâtral pour l’occasion; et ce devant une assemblée enthousiaste.

Contact

article proposé par Benjamin Girault, professeur de lettres et de théâtre, référent valorisation

benjamin.girault@ac-dijon.fr

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