Présentation des missions, de l’équipe et du réseau de la délégation régionale académique.
Présentation des principaux partenaires. Organigrammes et annuaires.
Présentation de l’éducation artistique et culturelle dans les huit départements de Bourgogne-Franche-Comté : coordinations départementales, dispositifs et événements, projets remarquables.
Présentation des domaines de l’éducation artistique et culturelle : coordination, dispositifs, ressources, projets remarquables.
Ressources méthodologiques et pédagogiques pour mettre en œuvre l’éducation artistique et culturelle : documents officiels, webinaires, tutoriels, vadémécums…
27 stagiaires, issus de différentes catégories professionnelles (professionnels de l’Éducation nationale, professionnels du monde de l’art ou de la culture, professionnels du secteur de l’enfance et de la jeunesse, professionnel de l’enseignement agricole) et venant de différentes régions, se sont retrouvés durant trois jours à l’occasion de la formation PREAC programmée par le service des publics du musée Nicéphore Niépce et ont pu étudier la question du point de vue dans l’image photographique.
En août 1827, Nicéphore Niépce enregistre la première image (connue) à l’aide de la lumière. Il ne nomme pas cette image « photographie » (écrire avec la lumière) – terme plus tardif – ni « héliographie » (écrire avec le soleil) – nom donné à son invention – mais « point de vue ». Cette première image intitulée Point de vue du Gras porte ainsi un titre descriptif témoignant de l’endroit depuis lequel l’inventeur a capturé une vue (par la fenêtre de son domaine du Gras à Saint-Loup-de-Varennes).
Ainsi, dès les prémices de la photographie, la question du point de vue est posée comme un élément fondamental. En effet, ce terme recoupe différentes acceptions. Ce peut être le point de vue physique, le lieu depuis lequel le photographe (l’opérateur) regarde et enregistre une image à travers et à l’aide d’un appareil ; le point de vue en tant que vision portée sur le monde, la manière de voir et de représenter un sujet dans une intention particulière, une subjectivité ; et également le point de vue de ceux qui regardent et reçoivent cette photographie par la suite.
Les techniques photographiques ont évolué, les sujets représentés sont multiples, mais toujours cette question reste centrale et décisive dans l’approche pédagogique de la photographie.
A la veille du bicentenaire de l’invention de la photographie qui sera célébré en 2027, et d’un coup de projecteur médiatique sur ce médium artistique, la formation aborde l’enjeu du point de vue pour l’opérateur, au moment de la prise de vue. Elle en explore les questions historiques, théoriques, pratiques, pédagogiques et leurs enjeux.
Ainsi, les stagiaires de la formation ont pu analyser, discuter, interroger leurs pratiques pédagogiques et éducatives autour de divers questionnements : quel héritage et quelles relations entretient la notion de point de vue avec la peinture, la notion de perspective, le développement des sciences optiques ? Quelle position est donnée au spectateur de la photographie face à une image ? Quelle place est donné au réel dans l’acte photographique et quelle représentation en est-il fait ? Quelle relation existe-t-il entre l’être humain, sa vision et celle de l’appareil photographique ? Quelle approche du sujet choisir ? Comment le formaliser par notre place dans l’espace, nos choix techniques et formels ? Le point de vue peut-il être initiateur de nouvelles formes de représentations ?
Ce faisant, les objectifs de la formation étaient :
Afin de répondre à ces objectifs, le musée Nicéphore Niépce a organisé des rencontres et activités variées avec de nombreux professionnels de l’image photographique (artistes, photographes, enseignants, médiateurs) :
Des conférences et rencontres avec des artistes et des œuvres
Des ateliers de pratiques et d’expérimentations de la photographie
Les stagiaires ont ainsi pu expérimenter différentes approches de la question du point de vue, conseillé par des professionnels de l’image photographique.
Des ateliers pour questionner, discuter, développer des pratiques éducatives et pédagogiques :
Morgane Denzler
Morgane Denzler est photographe et plasticienne. Elle revisite le médium photographique pour amplifier sa dimension physique et sensorielle des espaces et lieux traversés. Elle donne corps à la photographie dans des sculptures et installations incitant le spectateur à être pleinement acteur de sa découverte. Son travail est inscrit dans le champ de la recherche et de l’art contemporain au profit d’une réflexion axée sur la mémoire, le paysage et l’humain.
Elle développe par ailleurs un travail pédagogique au Plateau 96 de Bruxelles auprès de la collective Indigo.
(artistes en situation de handicap).
Site de la Galerie Bandana Pinel
Baptiste Rabichon
Baptiste Rabichon explore de manière prolifique le médium photographique dans tous ses possibles. Il convie et combine de nombreuses références visuelles, tant issues de l’histoire de l’art que du cinéma, des jeux vidéos.
Expérimentateur de procédés et explorateur de représentations, il questionne notre perception de la réalité par des inversions de valeurs, bouleversements de perspectives ou changements d’échelles. Ne s’interdisant rien, il crée des représentations entre réalités et fictions.
Philippe Ramette
Philippe Ramette est artiste plasticien. Sa pratique se déploie entre photographie, sculpture, installation, dessin… Son travail met souvent en scène un personnage élégant et flegmatique, dans des situations incongrues, absurdes, dans un certain humour visuel. Dans ces saynètes anecdotiques et fascinantes, lerapport au monde du personnage est bouleversé, tout comme le nôtre.
Patrick Tourneboeuf
Patrick Tourneboeuf est co-fondateur du collectif Tendance Floue, créé en 1991. Sa démarche photographique, résolument plastique et systématique, se distingue par un intérêt pour l’architecture, le paysage et l’urbanisme mettant en avant les hommes à travers les espaces qu’ils investissent, abandonnent, ou laissent derrière eux. Le prétexte architectural sert d’invitation à regarder ce qui échappe.
Il travaille à l’observation méticuleuse du banal et de ses empreintes légères, pratiquement impalpables, gommées par le temps. Il considère la photographie comme un outil chargé d’exprimer les tensions de son époque grâce à des cadrages proches du réel. Ses œuvres sont réalisées à l’argentique à la chambre, et sans retouche.
Site du collectif Tendance Floue
Georges Rousse
Georges Rousse est plasticien, une notion globale incluant ses approches de photographe, peintre, sculpteur et architecte. il investit des espaces vides et délaissés, y projetant sa vision dans des jeux de formes et couleurs. Le spectateur est bousculé dans sa perception de l’espace entre illusion et réalité.
Par la richesse de la programmation et la pertinence des intervenants et des questions soulevées tout le long de la formation, le PREAC 2025 a été salué par l’ensemble des stagiaires ayant eu la chance d’y participer. Elle a permis l’émergence de nouveaux questionnements au regard des pratiques professionnelles de chaque participant et sera, sans aucun doute, un tremplin vers de nouveaux projets EAC mettant en avant la photographie. Des ressources retraçant les ateliers suivis par les participants ont été créées à leur destination.
Le musée a d’ores et déjà commencé une réflexion autour d’un projet collectif à partir de l’engagement de différents stagiaires, acteurs culturels et éducatifs répartis sur le territoire français, afin de pouvoir proposer des ressources éducatives faisant suite à ce PREAC.
Les Pôles de Ressources pour l’Éducation Artistique et Culturelle (PRÉAC) sont des pôles de formation continue en Éducation Artistique et Culturelle. Ces formations sont pensées pour un public mixte et fondées sur des besoins de terrain identifiés. Elles s’adressent à un public intercatégoriel de professionnels de l’EAC susceptibles d’être prescripteurs de formations ou de projets partenariaux, issus des domaines de l’éducation, de la culture, et de l’enfance et de la jeunesse.
Elles s’articulent autour de temps de transmission d’informations théoriques, d’ateliers de pratique et de partages d’expériences. Pour assurer un réinvestissement et une exploitation opérationnelle en territoires, elles reposent sur des axes de travail et de réflexion portant à la fois sur la méthodologie de projet, la pédagogie, la médiation et toute autre forme d’action d’éducation artistique et culturelle.
article proposé par Adèle Bernard, enseignante missionnée en service éducatif au musée Niépce et coordinatrice du stage
Site de Dijon : 2G, rue Général Delaborde 21000 Dijon
Site de Besançon : 5, rue Général Sarrail 25000 Besançon
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